Le prix Goncourt a été décerné à Pas pleurer Le prix Goncourt a été décerné à Pas pleurer(Seuil) de Lydie Salvayre. Père andalou, mère catalane, Lydie Salvayre est la fille de républicains espagnols exilés en France. DansPas pleurer, elle revisite une fois de plus le thème de la guerre civile espagnole, en mêlant toutefois l’aspect historique avec l’histoire personnelle de sa mère, telle qu’elle la lui a contée au soir de sa vie
Yanick Lahens a reçu ce lundi 3 novembre le prix Femina 2014 pour son roman Bain de lune, paru chez Sabine Wespieser. Bain de lune retrace l'histoire d'un pêcheur qui découvre, échouée sur la grève, une jeune fille qui semble avoir été agressée. Lorsqu'elle se met à invoquer ses ancêtres, l'homme découvre un lourd passé familial. Les Lafleur et les Mésidor vivent dans un petit village d'Haïti. Les deux clans se détestent et pourtant lorsque Tertulien Mésidor rencontre Olmène Dorival, petite-fille d'un Lafleur, l'attirance est réciproque. Le roman s’en remet au chœur immémorial des paysans : eux ne sont pas dupes, qui se fient aux seules puissances souterraines.
Le prix Renaudot a été attribué à David Foenkinos pour son roman Charlotte (Gallimard). Charlotte, paru le 21 août, relate l’histoire de Charlotte Salomon, une artiste peintre juive allemande, déportée à Auschwitz à 26 ans alors qu'elle était enceinte. Avant sa mort, la jeune femme parvient à confier ses toiles, principalement autobiographiques, aujourd'hui conservées au musée juif d'Amsterdam.
Antoine Volodine et son roman Terminus radieux (Le Seuil, collection “Fiction & cie”) a reçu le prix Médicis du roman français Antoine Volodine raconte dans Terminus radieux l’histoire de soldats fantômes et de morts vivants s’obstinant à vouloir faire perdurer le rêve soviétique dans une Sibérie irradiée et inhabitable.
Le prix Wepler-Fondation La Poste 2014 couronne Le soleil de Jean-Hubert Gailliot (L’Olivier) L’ouvrage relate la quête d'Alexandre Varlop pour retrouver Le soleil, un manuscrit volé ayant successivement appartenu au photographe surréaliste Man Ray, au poète Ezra Pound et au peintre Cy Twombly. De Mykonos à Formentera en passant par Palerme, l’enquête le conduit de rencontres en découvertes, jusqu’à réaliser l'ampleur des manipulations dont il est l'objet.
Le prix Renaudot essai a distingué Christian Authier pour De chez nous (Stock) une promenade intime et universelle où l'auteur aborde les premiers résistants, la guerre d'Algérie, la langue française, le vin, le football...
Le prix Renaudot poche a récompensé Florence Seyvos pour son roman Le garçon incassable (L'Olivier, 2013), paru chez Point fin aoûtLe livre raconte l'histoire d'une femme rattrapée par son histoire familiale alors qu'elle est à Hollywood pour faire des recherches sur Buster Keaton. Elle découvre des similitudes entre le parcours de son frère handicapé et le génie du cinéma burlesque.
Le prix Décembre a été attribué jeudi 6 novembre à Elisabeth Roudinesco pour son essai Sigmund Freud en son temps et dans le notre (Seuil). La psychanalyste Elisabeth Roudinesco, biographe de Freud à qui elle a consacré plusieurs ouvrages, a profité de l’accès à de nouvelles archives pour apporter un éclairage nouveau sur l’homme et son œuvre.
Le prix Médicis du roman étranger a été décerné à l’Australienne Lily Brett pour son roman Lola Bensky(La grande ourse), Le livre, très autobiographique, se déroule à Londres en 1967. L’héroïne, la jeune Lola Bensky, est fille de rescapés d'Auschwitz et travaille pour un magazine de rock australien. Novice dans le milieu, pas très mince, elle réalise des entretiens avec des stars montantes de la scène musicale
Frédéric Pajak a remporté le prix Médicis essai pourManifeste incertain 3 (Noir et blanc) Ce troisième volume d’une série commencée en 2012 prend place à Paris en 1939. Walter Benjamin, qui a été interné dans un camp de travailleurs à Nevers puis libéré, s’enfuit de la capitale à l’arrivée des troupes de la Wehrmacht. Commence alors une errance dans le Midi puis les Pyrénées. Son destin et celui de Ezra Pound dans l’Italie fasciste s’entrecroisent, formant un tableau de cette époque troublée
Le Femina du meilleur roman étranger a été décerné à Zeruya Shalev pour Ce qui reste de nos vies(Gallimard, collection "Du monde entier").Il s'agit de l'histoire d'Hemda Horowitch, alitée à l'hôpital de Jérusalem, au seuil de la mort. Elle vit dans le passé et ressasse des souvenirs douloureux, notamment la difficulté d'aimer équitablement ses enfants, Avner et Dina. Le fils, adoré par sa mère, rencontre une femme à l'hôpital avec laquelle il entame une relation particulière. Mais Dina a du mal à accepter l'éloignement de sa propre fille.
Le Femina du meilleur essai est revenu à Paul Veyne(Et dans l’éternité, je ne m’ennuierai pas: souvenirs, Albin Michel), Dans ses Mémoires, Paul Veyne, spécialiste de l'Antiquité romaine, raconte son enfance dans la petite bourgeoisie provençale, puis son entrée au Collège de France, ses amitiés de jeunesse qui lui font rencontrer les plus grands intellectuels du XXe siècle (Foucault, Aron et Char), sa retraite de villageois solitaire, son goût pour la poésie, son scepticisme radical ou ses drames personnels.